Addictomed : somnifères, anxiolytiques, calmants : attention à la dépendance !

Votre médecin vous a prescrit récemment un médicament pour soulager l'anxiété, le stress ou l’insomnie ? Savez-vous que certains de ces anxiolytiques s’ils sont pris trop longtemps, peuvent causer une accoutumance et une forte dépendance ?
Dans tous les cas, ces médicaments - s'ils peuvent être d'une grande aide ponctuellement - ne doivent généralement pas être utilisés à long terme.
Ils doivent être prescrits pour une courte durée et le dosage journalier indiqué par le médecin doit être respecté par le patient.
Ce site d’information scientifique est proposé par Urops, un organisme indépendant des producteurs de médicaments et de tous produits alternatifs.

Quand ils sont utiles, les somnifères et les anxiolytiques (les «benzodiazépines») n’ont qu’un rôle d’appoint transitoire et de courte durée:

  • Traitement contre l’insomnie : pas plus de 4 semaines consécutives !
  • Traitement contre l’anxiété : pas plus de 3 mois consécutifs !

Si vous prenez un somnifère ou un anxiolytique, n’interrompez pas seul votre traitement. Un arrêt brutal peut être dangereux. L'arrêt doit être très progressif et supervisé par votre médecin traitant.

L'info du moment

Toujours trop de consommation de benzodiazépines :
les autorités de santé communiquent !

Malgré des recommandations strictes, la France reste le 2e pays le plus consommateur de benzodiazépines en Europe, après l’Espagne. Ainsi, en 2024, plus de 9 millions de Français ont été traités par une benzodiazépine, pour gérer de l’anxiété ou des troubles du sommeil.

Pourtant, bien qu’efficaces ces médicaments ne sont pas sans risques (risques de dépendance, de chute, de troubles de la mémoire, de somnolence, risque lié à la conduite…). Et des recommandations claires existent pour limiter leur prescription et, lorsqu’une prescription est faite, en limiter la durée.

Afin d’essayer de faire vraiment bouger les lignes, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de lancer une campagne de communication sur le bon usage de ces médicaments, pour la population et les prescripteurs. Le message central de cette campagne est :
« dans la prise en charge de l’anxiété et de l’insomnie, ces médicaments constituent une aide temporaire pour atténuer les symptômes et non un traitement de la cause ; ils doivent être prescrits sur la durée la plus courte possible ».

Des affiches, des plaquettes d’information, des vidéos sont disponibles pour tou.te.s, autour de slogans plutôt percutants comme « Les médicaments contre l’insomnie, c’est pour quelques nuits. La méditation, c’est sans modération » , ou « Les médicaments contre l’anxiété, c’est pour une courte durée. Voir ses potes, c’est non-stop ».

Cette campagne s’inscrit aussi dans le cadre de la Grande cause nationale sur la santé mentale.

Campagne ANSM

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