Addictomed : somnifères, anxiolytiques, calmants : attention à la dépendance !

Votre médecin vous a prescrit récemment un médicament pour soulager l'anxiété, le stress ou l’insomnie ? Savez-vous que certains de ces anxiolytiques s’ils sont pris trop longtemps, peuvent causer une accoutumance et une forte dépendance ?
Dans tous les cas, ces médicaments - s'ils peuvent être d'une grande aide ponctuellement - ne doivent généralement pas être utilisés à long terme.
Ils doivent être prescrits pour une courte durée et le dosage journalier indiqué par le médecin doit être respecté par le patient.
Ce site d’information scientifique est proposé par Urops, un organisme indépendant des producteurs de médicaments et de tous produits alternatifs.

Quand ils sont utiles, les somnifères et les anxiolytiques (les «benzodiazépines») n’ont qu’un rôle d’appoint transitoire et de courte durée:

  • Traitement contre l’insomnie : pas plus de 4 semaines consécutives !
  • Traitement contre l’anxiété : pas plus de 3 mois consécutifs !

Si vous prenez un somnifère ou un anxiolytique, n’interrompez pas seul votre traitement. Un arrêt brutal peut être dangereux. L'arrêt doit être très progressif et supervisé par votre médecin traitant.

L'info du moment

Bien dormir protège le cœur !

On rappelle souvent l’importance du sommeil pour la bonne santé et le bien-être. De nombreuses études ont démontré qu’un sommeil de mauvaise qualité ou en quantité insuffisante pouvait favoriser aussi bien des problèmes d’humeur, de la dépression, qu’une prise de poids, du diabète ou de l’hypertension… Une équipe de l’INSERM s’est intéressée plus particulièrement au lien entre mauvais sommeil et risque cardiovasculaire.

L’étude a concerné plus de 15000 adultes suivis pendant une dizaine d’années. Le risque d’accidents cardiovasculaires (syndrome coronaire aigu ou accident vasculaire cérébral) a été analysé en tenant compte de cinq composantes du sommeil : la durée de sommeil chaque nuit, le chronotype (être du matin ou du soir), la fréquence des insomnies, des somnolences diurnes excessives et les apnées du sommeil.

Les résultats, présentés récemment, sont sans appel : dès qu’au moins une des cinq composantes du sommeil est altérée (pas assez de sommeil, des insomnies, des apnées…), le risque d’accidents coronariens et d’accidents vasculaires cérébraux augmente ; a contrario, l’amélioration de l’une des composantes au cours du temps peut apporter un bénéfice significatif. Une raison de plus de tout faire pour protéger son sommeil.

INSERM

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